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A son insu, ma solitude est son trésor. | Fauve.
(Sam 22 Mar - 22:56)
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Malik Al-Sayf - Assassin's Creed.

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Nom : Nidh'aal Siraj al Din.
Prénom : Ezra, de son nom complet Abu Jawal Ezra ibn Chamseddine.
Pseudo : Fauve.
Âge : 39 ans.
Date de mort : 09/09, à 29 ans.
Péché capital : Colère.
Métier : Autrefois tisserand, diplômé d'architecture, aujourd'hui gardien de musée.

My power

SIF MONS

La caldeira d'un volcan bouclier.
La peau de roche et le sang de lave. C'est sans doute cela qui a pu le cautériser. Le maintenir vivant dans la mort. Passons.
Il n'y a rien qui, physiquement, trahisse un corps aussi particulier que celui de Fauve. Seulement, à bien le toucher, vous sentirez comme quelque chose de rigide, constamment tendu. Toujours chaud. Il est comme la roche volcanique, solide et ardent, précieux trésor parmi ceux que l'on ne reconnait pas. Feu éteint et cendres brûlantes. Vives.

En soi, sa peau-armure est impénétrable. Mieux, ce sont vos attaques de front qui risquent de vous coûter cher, sa surface n'étant pas lisse. Il n'y paraît rien, comme cela, mais à trop le brusquer, on finit par se couper. Se blesser, et pas légèrement. De même, gardez-vous bien de rester trop longtemps en contact avec lui, il lui arrive de brûler. N'oubliez pas que son intérieur bout d'un magma étrange qui, lorsqu'il n'y prête pas l'attention qu'il requiert, est si chaud qu'il en vient à le brûler lui-même. Ceci explique pourquoi il évite les contacts trop prolongés, et les divers résidus de brûlures qu'il possède sur tout le corps, particulièrement le bras, les épaules, le torse et le dos. Le plus souvent, c'est lorsqu'il est furieux que ce sang réagit de la sorte, mais pas nécessairement ; c'est plutôt l'intensité des émotions qu'il ressent qui gère son thermostat. Ces cicatrices se rouvrent souvent sous l'effet de la chaleur, vous saurez donc immédiatement si vous arrivez au bon moment ou pas. Et léger détail, vous ne le verrez jamais rester trop longtemps dans l'eau non plus, tout bêtement parce qu'à force, il la fait bouillir.

D'un point de vue spirituel, il est difficile d'ébranler la roche et vous devrez vous y reprendre à deux fois avant que vos attaques ne portent leurs fruits. Et s'il est dans votre intérêt de le frapper, sachez que le haut de son corps est quasiment imprenable et vous vous ferez mal plus qu'autre chose à y aller en face à face. Ses jambes sont bien plus faibles et, même s'il vous faudra plusieurs coups avant de le faire flancher, vous pourrez y parvenir à force de persévérance. Ah oui, et c'est une vraie bouillotte. Si vous avez froid, réfugiez-vous contre lui, et le problème sera réglé en un rien de temps.

I AM...

Surnom : ... Sigrid ?
Découverte du forum : Huhu.
Un avis sur le forum : Huhuhu.
Premier mot qui te vient à l'esprit : Hu... Merci.
Si je te dis awesome : C'toi qu'est nul. D:
Un mot pour la fin : On peut remplacer « la fin » par « la postérité », je trouve ça super classe. Et c'est pourri, oui. (Fack, y'a une class qui s'appelle huhu, j'y crois pas ._.)
Physique

Il n'aime pas la symétrie.
Les lignes trop droites, les figures géométriques précises, sophistiquées, détaillées, précises. Il aime ce qui est brut. Taillé à même la pierre, à même la matière première, extraite du sol ou de la terre. L'imperfection qui naît de la perfection, comme l'humain naît de Dieu. Comme son bras absent. Parce que c'est évidemment cela que l'on remarque en premier lieu chez lui. Il manque quelque chose, rien de bénin. On en viendrait presque à oublier sa carrure, imposante, son poitrail d'animal féroce, sa musculature tout à fait remarquable. Mais il manque un bras, et cela ne va pas sans perturber, de prime abord. À raison. Malgré tout.

Ses forces, il les puise des parterres qu'il foule, de la roche qui compose le sol, qui remonte sa hauteur comme si elle n'était rien pour finalement s'étendre entre ses omoplates, sous sa peau brune, tannée par un soleil assassin dans les déserts les plus arides. Des cheveux courts, bruns, coiffés comme ils lui permettent de l'être, une pilosité dont il est fier. Il n'a jamais su se raser sans se couper, toutes ces petites cicatrices sur le visage en témoignent. Son nez tordu, ses lèvres pincées, charnues, un faciès aux traits durs. Peu avenant, jamais fendu d'un sourire, à croire qu'il n'a plus de muscles pour le faire. Ou qu'il a simplement oublié qu'il le pouvait. Rien de rectifiable.

Une taille tout à fait honorable, atteignant sans peine le mètre quatre-vingt, il n'a jamais eu à se plaindre. Le port altier, la musculature saillante, même son regard est puissant. Solide et masculin. Il n'aime pas les vêtements, s'habille peu. Le strict nécessaire, d'autant plus qu'il n'a pas à se couvrir. Jamais froid. Les mains larges, la poigne ferme, tout est brusque. Fort. Impétueux et impressionnant, démesuré dans une humilité somme toute vulgaire. Indécente.
Il n'est pas capable de s'emparer de quelque chose de fragile sans l'abîmer. Une colère à canaliser, un résultat bancal. Le temps de s'y faire.

Caractère

On dit que la colère se localise dans le haut du corps.

Qu'elle prend les côtes, les bras, la gorge. Du sommet du crâne jusqu'au bout des doigts. Qu'elle crispe et qu'elle dérange les esprits qu'elle hante. Fauve ne fait pas exception à la règle. Il ne boit jamais, parce que sa soif est insasiable, sa bouche trop sèche. Que parfois, l'eau s'évapore à son contact. Et cela le rend fou de rage. Une rage si intense qu'elle n'apparaît plus. Il n'a plus la force de hurler. De se battre. Alors il reste impartial. Sévère, grave. Le regard mauvais et le visage dur, étrangement peu froid, simplement nerveux. Il a appris à ne plus rien attendre. À agir pour lui et lui seul, aussi n'accorde-t-il sa confiance à personne et s'occupe de ses affaires avant de s'occuper de celles des autres. Le jeu ? Il n'y en a plus. Ce qu'il doit faire il le fait seul. Peut en venir à aider, si le coeur lui en dit, et il lui en dit plus souvent qu'il n'y paraît. Seulement ses intérêts passent avant la charité et la générosité, considère que c'est encore le meilleur moyen de faire passer la haine que rester seul avec lui-même à ressasser ses blessures, et a la décence de ne pas faire profiter autrui de son caractère fort peu agréable.
Il est rude, rustre, honnête mais cinglant, et ne fait preuve d'aucune demie mesure. Brute sauvage, à la fierté démesurée et à l'honneur encombrant. Il se sent faible, horriblement faible, et il ne le supporte pas. Nombreux ont été ceux à chercher à l'aider, sous couvert de son handicap, et autant ont été brusquement renvoyés avec comme prétexte qu'il n'avait besoin de personne pour s'en sortir et, finalement, il s'en est bien sorti. S'ennuie beaucoup, mais vit plus ou moins bien depuis qu'il est arrivé. Il est souvent nostalgique, regrette sa mort. La regrette profondément. Les murs de boue séchée, l'odeur du thé à la menthe, les pierres rêches, le sable. Le sable à perte de vue. Un calme qui lui manque autant que son bras. Il s'y est fait, à force, mais vit toujours difficilement. Très mal cicatrisée, il lui arrive que la plaie le fasse encore souffrir et cela ne va certes pas en lui plaisant. Mais le plus dur, c'est sans doute de ne pas pouvoir faire tout ce qu'il aimerait faire parce qu'il ne le peut plus. C'est ce sentiment d'impuissance qui le rend fou. Entre autres, cela va de soi. Mais surtout cela. L'impuissance.

Il n'est pas agréable et ne cherche pas à l'être, pas plus qu'il ne souhaite être odieux. C'est juste sa façon de faire qui n'est pas du goût de tout le monde, et il est du genre à bien supporter la solitude, même s'il se parle à voix haute souvent. Simple manie. Il attache une importance tout particulière à ses souvenirs, et surtout aux vêtements dans lesquels il a repris conscience qu'il garde soigneusement chez lui, à l'abri de toute atteinte. Plein de regrets, des regrets d'avant. Il est discret et secret, garde tout pour lui et a perdu la faculté d'exploser de rage. Il se contente de bouillir, comme un volcan décapité, et de tout garder en lui. Pour lui. Il ne croit plus en Dieu ni en rien, sinon encore à lui-même. Cela lui suffit amplement.

PRECISIONS

- Il a choisi de s'appeler Fauve en vertu du français, idiome qu'il a appris de son vivant, sans trop se souvenir de la signification. C'est un mot qu'il aime, simplement.
- Il s'enflamme très vite, c'est un fait, mais encore plus lorsqu'on lui parle de sa famille. Il vit très mal le fait d'en être séparé, d'être conscient de ne pas pouvoir leur parler, et s'il ne se contente pas d'éluder les questions qu'on pourrait lui poser, Fauve a ce petit côté hargneux qui vous découragera bien vite de continuer dans cette voie si vous tenez à vos dents. De manière générale, mieux vaut éviter de parler de lui, il n'aime pas ça.
- Il n'a jamais bu et fumé avant son arrivée ici, et s'il n'aime pas l'alcool il lui arrive de griller une cigarette de temps en temps. Par contre, pas question de toucher à la drogue.
- Il était doué pour la musique et écrivait de temps à autres quelques poèmes, deux activités qu'il a largement laissé de côté depuis sa mort.
- Passionné d'art et d'histoire depuis toujours, il vit son nouveau métier comme un passage évident de son existence et se plaît bien plus au travail qu'en-dehors.
- Il mange et boit très peu, n'en souffre pas vraiment étant donné qu'avec son pouvoir, son métabolisme ne semble pas vouloir bouger. Il est simplement un peu plus fatigué lorsqu'il ne s'alimente pas.
- Il semble tellement emprisonné par ses souvenirs qu'il n'a pas vu les dix dernières années s'écouler.

Histoire

Il aura suffit d'une grenade. Je ne l'aurai même pas vu venir, celle-là.

Je sens plus mon bras, à raison, il est à quelques mètres de moi. J'en ai encore la sensation alors qu'au fond, je sais qu'il est foutu. Il est à un mètre de mon tronc. Un putain de mètre. Ah, j'avoue que je sais plus quoi penser, là.
Je vois mon bras à un mètre de moi.
Ça résonne, et je me sens mal. Vraiment très mal.

Un haut-le-cœur violent, mais c'est un gémissement qui sort d'entre mes lèvres. J'aurai peut-être dû hurler, peut-être que c'est cela qu'on fait quand on voit son bras aussi loin de soi, mais je n'en ai même pas la force. Alors j'ai gémi, et encore là je ne peux que gémir. Les autres m'enjambent pour ne pas trébucher sur mon cadavre parce que oui, je suis un cadavre. Je suis au sol et je ne peux plus me battre, alors je suis mort. Alors c'est ça. J'aurai préféré être inconscient, ou crever sur le coup, mais non. Il a fallu qu'Allah me choisisse moi en temps qu'oracle pour lui montrer la misère de son peuple. Allah Seigneur, je ne sais quoi te dire. Mon cœur s'emballe et les larmes naissent sous mes paupières. J'ai fermé les yeux, parce que je ne supporte ni la verve de l'Intifada, ni le soleil quand il est si puissant. Et je ne sais pas quoi te dire. Je ne sais pas grand-chose, au final, j'ai même peur de ne pas savoir pourquoi je suis ici. Pourquoi je suis revenu. Pour l'honneur de ma famille, pour celui de mon père, pour le mien, les miens, j'n'en sais plus rien. J'ai peur pour Jawal, Seigneur. J'ai peur qu'il ait à voir autant de morts que j'ai pu en voir en deux semaines, deux malheureuses semaines. J'ai peur pour Jawal parce qu'il voudra venger ma dépouille et Allah non, non, je ne veux pas de cela. Les hommes de ma lignée sont rongés par la haine. J'en veux à mon père comme Jawal m'en veut et m'en voudra de ne pas être revenu ce soir, couvert de gloire. Allah, dis à mon fils qu'il n'y a rien à venger. Pas de cadavre, pas d'honneur. Qu'il reste à l'école et qu'il apprenne à lire, à écrire et à compter, je t'en prie. C'est tout ce que je te demande.

Le bruit dehors est assourdissant.
Je dis dehors, parce que je suis à l'intérieur de moi et à l'intérieur, il n'y a plus de fusils. Plus de mitraillettes russes, d'artilleries américaines. La solidarité ici n'a jamais été aussi présente que lorsqu'il a fallu armer les résistants, et j'aurai aimé qu'ils soient aussi généreux en nourriture qu'ils l'ont été en munitions. Je ne sais rien, Allah, et je regrette de ne pas savoir davantage. Je regrette de n'avoir reçu que tes enseignements jusqu'à tard, je regrette d'avoir dû m'éduquer seul, parce que ta seule présence en mon coeur ne suffisait pas et n'a jamais suffi à combler mon vide. Le vide à l'intérieur de moi, tu sais, celui dont je te parlais dans mes prières. Tu ne me suffis pas. Ma famille ne suffit pas, pas ma femme, peut-être mon fils. Mais Asma, tu sais que je ne l'ai jamais aimé. Elle a été une épouse exemplaire, une mère extraordinaire, et je n'ai pas été un bon mari, excuse-moi. Transmets-lui mes excuses, Seigneur, je t'en prie. Parviens-lui en rêve, parle à Jawal pour qu'il n'ait plus de haine, qu'il ne s'y embourbe pas à son tour, et trouve Asma pour lui dire à quel point je regrette. Parce que je regrette, je regrette tout le mal que j'ai pu lui faire et je lui en ai fait, beaucoup plus qu'elle ne mérite. J'ai peur Seigneur, j'ai peur de toi, parce que c'est de toi dont dépendent mes dernières volontés.

Il donne un coup de pied à mon bras qui s'éloigne d'un bon mètre et il s'en va. D'un autre bon mètre. C'est maintenant que j'ai mal, que les larmes viennent et que je hurle. Je sens la vie rouge s'échapper de moi, noyer mon treillis, et je hurle.
Lui il est encore en vie. Je ne sais pour combien de temps. Nous avions besoin d'une seconde Intifada, mais pourquoi ? N'avons-nous pas suffisamment lutté ? Des gens meurent, trop de gens meurent, et je ne sais même pas pourquoi et je suis certain que toi-même tu ignores tout des raisons de cette guerre Allah, penches-toi sur nous et regarde-nous, miséreux que nous sommes, je t'en prie, fais quelque chose. Broie les armes, fais cesser les tirs, je t'en prie. Ma poitrine se soulève et je n'ose ouvrir les yeux parce que je sais que j'y verrai trouble et que je n'ai jamais eu de problème de vue. Allah, je meurs, et je ne sais même pas pourquoi je meurs. Je suis là et je ne sais pas pourquoi je suis là. Je devrais être auprès de mon fils, je devrais être auprès de Jawal pour lui faire la lecture et l'aider à compter, je devrais pouvoir le serrer dans mes bras avant qu'il ne soit un homme. Pourquoi ? Je ne te demande pas de compte pour moi, j'accepte ton jugement, mais pourquoi les autres ? Certains sont en âge de partir faire des études, certains sont trop jeunes pour avoir connu la chaleur d'une nuit avec l'être aimé, Seigneur, pourquoi eux ? Pourquoi des innocents ? Pourquoi un champ de bataille, pourquoi ici, pourquoi eux ? Pourquoi priver Jawal de son père, il serait devenu un homme bien assez tôt, comme je suis devenu un homme trop tôt, Allah, je t'en prie, entends ma prière ne serait-ce qu'une fois.

Je t'en conjure.
Je pleure, et personne ne m'entend. Personne ne me voit. Je suis mort aux yeux de la guerre et en bonne créature sanguinaire elle me ronge déjà, elle m'a dévoré le corps et s'attaque à mon âme, je n'en demande pas tant, mais les faits sont les faits et la spiritualité du monde ne me sortira pas de cette évidence. Je meurs sans raison, sans but sinon celui d'offrir à la Terre une veuve et un orphelin de père. Asma devra couver Jawal pour qu'il ne devienne pas comme moi, qu'il ne soit pas en colère comme je le suis contre ce monde Seigneur, et contre toi. Je suis plein de haine, bien trop plein de haine pour échapper à ton courroux lors de mon jugement, je le sais, et quand tu m'appelleras à toi dans un instant, quand tu appelleras Ezra, fils de Chamseddine et père de Jawal, toi qui rêvais d'une Damas aussi pure que celle qu'a connu ton ancêtre rafik, qui rêvais des ruines d'Anjar et de leur gloire passée, toi qui a toujours trouvé ta naissance innoportune et sans intérêt, toi qui te suffisais des torses mâles malgré la douceur de la poitrine d'Asma, toi qui a fauté devant ton fils Jawal, et bien tu n'auras pas suffisamment d'une journée pour énumérer tous mes torts et je vivrais une journée de plus !

Et tu entendras mon rire parvenir à tes oreilles divines, mon salaud. Et ça me fera rire encore davantage.
Je me sens vide, Allah. Je me sens désespérément vide et plus personne n'y peut rien. C'est toi... ? C'est à cause de toi, ou du sang que je n'ai plus ? Les douilles s'écrasent à côté de moi et j'entends un corps s'effondrer, comme je me suis effondré avant lui. Je ne verrai pas son visage mais le simple fait qu'il soit tombé témoigne de sa mort, et l'absence de cri, de soupir, de râle, cette absence me dit qu'il est mort et que je ne le suis pas tout à fait. Je ne veux plus voir mon bras, il doit avoir disparu sous les pas de la bête, traîné par ses milliers de petites griffes crochues. Ton épée, pour ta belle Jérusalem, et pour notre cupidité, notre stupidité. Les enjeux sont sans doute trop grands et je ne suis qu'un homme, mais je ne comprends pas et n'ai pas l'impression qu'il y ait quoi que ce soit à comprendre sinon que jamais mon fils n'aura de père à la hauteur de sa naissance et qu'il passera nombre d'années à en chercher un, un temps perdu considérable, et cela sera ma faute. Tu citeras mes torts passés et ceux à venir, tu nourriras les enfers avec seulement mes péchés. Et ça me fait sourire. Je suis calme, haineux mais calme, parce que je n'ai pas le choix. Les mécaniques d'armes qu'on recharge, les coups de feu, c'est une berceuse que j'accepte dans la dignité. Je songe à ma chère Damas et j'espère pouvoir y songer une fois mon âme emprisonnée par ton ciel ou par les enfers. Je pense à Jawal et j'espère qu'il va bien, qu'il écoute sa mère. Je pense à Zayn qui, merci Seigneur, n'a pas à assister à un tel carnage et qui se retrouvera seul cette nuit, seul dans son secret absolu, à attendre un amant qui ne viendra jamais plus. J'accepte, j'accepte cela avec honneur. Je n'ai plus peur, car rien ne peut être plus effrayant que ce que je viens de vivre. J'arrête de penser, et j'attends que la machinerie de ma chair veuille bien cesser de fonctionner. L'esprit amer, le coeur en rage, la peau brulée et la main solidement attachée à mon arme.

Rappelle-moi pourquoi je suis revenu, s'il te plaît, je ne m'en souviens plus. Qu'est-ce qui vaut un sacrifice aussi vain, la place de héros ? La quête de ton amour, peut-être. Je ne veux pas être un héros, je veux être un homme. Je l'étais. C'est mon orgueil qui m'a perdu ? L'appât du gain plus que la haine, plus que la bannière de vertu que l'on tendait au-dessus de nous ? J'ai toujours été fervent croyant, tu le sais, et voilà que je doute de toi et de tes enseignements. J'ai la sensation de n'avoir rien accompli alors que j'ai un fils magnifique, une femme dévouée, bien plus forte que moi. Je me souviens de ma mère qui disait que jamais je ne serai un guerrier ni fermier, que je ferai des études, parce que j'étais son dernier fils et le seul à qui elle pouvait offrir ce cadeau. J'ai fait des études. Je me suis marié, j'ai eu un fils, et j'ai fait des études. Je ne comptais pas rester. Moi, j'aurai voulu finir ma vie à Damas et la reconstruire, avec mes propres fonds si cela avait été nécessaire. J'aurai voulu la restaurer et lui rendre sa gloire d'antan, et au lieu de cela je meurs pour Jérusalem qui n'aura de cesse de faire des envieux, des cupides, des avares. Ta Terre Promise, apparemment. L'Eden. J'ai mal Seigneur, tu me fais mal, je hurle, je hurle comme au premier jour. Pour attirer l'attention sur moi, pour prouver à ceux qui m'entourent que je suis toujours vivant. Exactement comme au premier jour, mais ce n'est plus suffisant, je suis déjà perdu, et ils ne me voient plus comme je ne les vois plus.
J'aurai dû rester à Damas et apprendre à lire à Jawal. J'aurai dû parler à mon père, s'il l'avait voulu seulement, retrouver mes frères, mes soeurs. Fêter le mariage de Nour, menacer son mari s'il venait à lui faire du mal. Qu'il aurait à subir la colère d'une bête monstrueuse. J'aurai dû prévenir Jawal de ne jamais prendre le bus musulman sans une croix chrétienne autour du cou, caché sous son keffieh, au cas où les miliciens chrétiens n'aient dans l'idée de fusiller les passagers et de brûler le véhicule si jamais ils l'interceptaient. Ils épargnent les chrétiens. Je le sais. Je le sais, Seigneur, et j'aurai préféré ne jamais avoir à comprendre. La lucidité de ta proximité me fait peur et me fait mal. Et si tu ne peux retourner sur tes pas, que tu dois venir me chercher, fais-le vite. Je t'en prie. Et qui s'occupera de mon fils ? Qui lui expliquera les choses de la vie, de l'amour ? Qui sera là pour le guider ? Je ne te fais plus confiance. Si tu me laisses le temps de penser à lui alors que je sais que je n'aurai plus jamais l'occasion de lui dire à quel point je m'en veux et je regrette, c'est que tu es un dieu mesquin et cruel. Que tu n'as pas de pitié pour tes fils, comme mon père n'avait pas de pitié pour moi, comme je n'ai eu aucune pitié pour Jawal. Est-ce la destinée de la paternité que d'être enfermée dans la haine, Seigneur ? Si c'est cela, dis à mon fils de ne plus croire en toi, parce que moi, je ne crois plus en toi. Qu'il marche dans mes traces au moins pour cela.

Ma dernière pensée est pour moi.


Dernière édition par Fauve le Sam 22 Mar - 23:58, édité 1 fois
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OHMONDIEU, c'est Sigrid, cachez-vous! 8D *sort*
Et puis... Assassin's Creed! Journey! ♥

Bienvenue ~


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(ok, j'ai pas encore lu ta fiche, tu peux me taper ._.)
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*Tremble devant la puissance malsaine d'Adventure Time*

Merci Chacouille ninja-zombie. ♪
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Peut-être aurai-je la chance de rp avec ton toi?Very Happy Bienvenue sur New-Life! J'ai étrangement envie que mon personnage vienne taquiner le tien ♥️
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Bienvenue sur new-life. ~
Fiche validée.

Alors, par où commencer, j'ai sommeil, du coup, je ne sais plus très bien écrire, j'en suis désolé, fufu.

Déjà, quelques citations.
Citation :
Et léger détail, vous ne le verrez jamais rester trop longtemps dans l'eau non plus, tout bêtement parce qu'à force, il la fait bouillir.
Citation :
Ah oui, et c'est une vraie bouillotte. Si vous avez froid, réfugiez-vous contre lui, et le problème sera réglé en un rien de temps.
Personnellement, s'il arrive à faire bouillir l'eau au bout d'un moment, j'éviterai de trop me coller à lui. Enfin, sauf le jour où j'aurai une petite envie de cuire. Ou de me faire un oeuf au plat. :'3 (je suis fatiguée, donc je m'excuse de toutes les blagues/jeux de mots/trucs pourris que je pourrais dire)

Sinon, quelques phrases qui m'ont bien plu.
Citation :
On dit que la colère se localise dans le haut du corps.

Qu'elle prend les côtes, les bras, la gorge. Du sommet du crâne jusqu'au bout des doigts. Qu'elle crispe et qu'elle dérange les esprits qu'elle hante.
Ca m'a fait pensé au début d'une histoire ou d'un récit. Au début de quelque chose. Du coup, ça m'a plu.

(ou alors d'un épisode de grey's anatomy. *tousse*)

Donc, alors, dans tout ce que tu as écrit, j'ai préféré l'histoire.
Le tout est très intéressant dans l'ensemble. Tout est relié à ton péché, même ton pouvoir.
Peut-être que c'est parce qu'il se fait un peu tard, mais j'ai tout de même trouvé tes descriptions un peu lourdes à lire par moments (bien que bien écrites), avec quelques toutes petites répétitions de temps en temps.

L'histoire, cependant, c'est allé tout seul. C'est vraiment très bien mené, je trouve, surtout pour un récit à la première personne. On voit un peu la décadence de ton personnage et surtout de sa foi. La phrase finale était juste géniale, bien trouvée. Conclusion parfaite j'ai envie de dire.
Bref, je n'ai rien à ajouter.

Amuse toi bien ici, bon RP, et n'oublies pas de cliquer sur les petits liens utiles là haut !
Narcisse
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A son insu, ma solitude est son trésor. | Fauve.
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