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Give me wings, so I can fly away || Evyplevy
(Lun 19 Juin - 12:19)
bal
Evyplevy
I hope fly out of such heaven


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xxx - Tae4021

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Péché capital : Paresse
Nom & prénom : Dandelion Evelyne
Âge : 17 ans
Date & âge de mort : 10/03 - 15 ans
I'll hold your hand while you sleep.
Evy peut calmer voire endormir les gens grâce à sa voix, si elle le souhaite. Son pouvoir devient encore plus efficace et agit beaucoup plus vite si elle chante une chanson calme (voire une berceuse). C'est un pouvoir qu'elle a énormément de mal à magner, du coup elle a dû s'habituer à ce que les personnes s'endorment lorsqu'elle leur parle. Par contre, sa voix n'a aucun effet sur elle.

Caractère

 Que dire sur elle ? Eh bien, beaucoup de choses. Beaucoup de choses que je ne dirais pas. Elle passe souvent à côté de toi, mais tu ne la remarques pas. Elle est très discrète, et évite de se mélanger aux autres personnes.  L’une de ses plus grandes qualités doit être son calme quasiment imperturbable. A une ou deux exceptions près ; et c’est là qu’on vient à son plus grand défaut ; la jeune fille est victime de ses nombreuses peurs et phobies qui la rendent folle et invivable aux yeux des autres. C’est seulement lorsqu’elle se met à crier parce qu’elle a peur que tu la remarques enfin. Et ta seule envie est celle de l’éviter. Son caractère a beaucoup de similitudes avec celui d’un chat. Mais personne n’a encore pu le remarquer, les gens la fuient dès qu’ils voient ses réactions face à ses peurs. Elle par contre, sait peut-être des choses sur toi. Elle adore observer les autres. Elle est pleine de contradictions, un peu comme tout le monde. Elle a peur des gens, mais dans le fond se sent horriblement seule. Et elle a de quoi ; seule, elle l’est. Elle est aussi déterminée, courageuse, douce et très gentille. Elle a de nombreuses qualités, mais ne les montre pas. Et personne n’essaye de les découvrir, elle est bien trop flippante comme fille. Enfin, ce n’est pas que de la faute des autres, elle non plus n’y met pas du sien. Elle a beau se sentir seule, elle passe sa vie à rejeter les seules personnes qui ne la fuient pas. Et, ce n’est pas son seul défaut. Elle est aussi très possessive, horriblement possessive. Mêlez à ça le fait qu'elle soit têtue : c’est à elle, on n’y touche pas. Point. Pas de négociation possible. Aux premiers abords elle est froide, et n’exprime peut-être pas assez ce qu’elle ressent. Elle aimerait bien, mais elle est comme une bombe à retardement, tout vient après. Alors, on a toujours l’impression de l’ennuyer. On croirait que c’est un sombre personnage, mais dans le fond, c’est quelqu’un de très positif ; elle trouve toujours un bon côté à tout. Entre ce qu’elle dit être, ce qu’elle montre, et ce qu’elle est, il y a un grand gouffre. Un immense gouffre.
Physique

 Vous la fixez; elle semble vous regarder, tout en regardant ailleurs. Alors que vous lui expliquez quelques chose, elle semble vous écouter attentivement mais semble également ailleurs. Toutes les trois minutes, elle remet ses quelques mèches brunes derrière ses oreilles, puis secoue doucement la tête pour que ces même mèches cachent à nouveau ses oreilles. Vous ne pouvez pas vous empêcher de trouver ce geste mignon. De la trouver mignonne. Vous aimeriez bien voir apparaître sur ses petites lèvres roses un sourire; vous dites une blague mais elle garde toujours cette expression impassible sur son visage. Vous lui dites un compliment; ses joues deviennent un peu roses, Elle relève la tête brutalement : vous réussissez enfin à croiser son regard; la regarder droit dans les yeux ne serait-ce que pendant une fraction de seconde. Vous remarquez que malgré tout elle garde toujours la même expression sur son visage. Par contre, elle semble ne plus savoir où poser ses yeux bleus gris; elle semble nerveuse. Elle baisse la tête de nouveau, et se décide à regarder ses petits pieds. Chez elle, tout est petit. Un petit nez, très mignon, de petites mains, de petits pieds, une petite taille. Elle se voit obligée de voir son monde du haut d'un mètre cinquante cinq. Elle a horreur des talons en plus.

Une légère brise passe dans ses longs cheveu bruns; et vous sentez un léger parfum acidulé et sucré. Quelque chose de très doux, très léger et élégant. Vous trouvez que c'est une odeur qui lui ressemble. A elle, à son style, à sa manière d'être. Elle est douce, elle est calme. Elle a un pas léger, un toucher doux, un style vestimentaire élégant, sobre et soigné. Elle ne cherche pas à se faire remarquer par sa manière d'être; au contraire, on dirait qu'elle essaye de s'effacer. Petite, discrète, passe partout. En même temps, une fois qu'on a les yeux qui se posent sur elle, on ne les décolle plus. Elle est adorable, elle est mignonne. Mais à l'extérieur seulement. A l'intérieur, elle est bien trop compliquée. L'extérieur attire, l'intérieur fait fuir.

Elle se met à tripoter son collier. En or sûrement. Il y a un petit coeur avec quelques diamants incrustés dedans. Vous ne pouvez pas vous empêcher de vous demander qui a bien pu le lui offrir. Vous remarquez également les trois bagues qu'elle a aux doigts; une au pouce et au majeur sur une main, et une troisième à l'index de l'autre main. Elle a également une petite chaîne en or très élégante au tour de la main droite, avec un papillon au centre. Ce n'est pas la première fois que vous voyez ces différents bijoux; au contraire, vous avez l'impression qu'elle ne les quitte jamais. Ils semblent avoir une grande importance pour elle. Lorsque vous vous décidez de lui demander des informations sur ces bijoux au milieu de votre discours, la jeune fille regarde sur le côté mais reste silencieuse. Elle fait toujours ça lorsqu'elle veut éviter de dire quelque chose. Pour vous, c'est comme un accusé de réception; elle a bien entendu votre question mais n'y répondra pas.

Vous continuez de dicter votre long discours. Par fois elle hoche la tête comme pour dire "j'ai compris", ou "entendu". Jusqu'ici vous ne l'avez pas entendu prononcer ne serait-ce qu'un seul mot. Et vous n'avez croisé son regard - par accident - qu'une seule fois. Elle ne vous regarde jamais dans les yeux; ou même votre visage. C'est toujours le mur derrière vous, ses pieds, vos pieds, vos mains, votre cou... Tout, sauf le visage. Comme si elle avait peur qu'en la regardant dans les yeux, vous deviniez ce qu'elle pense.

Vous finissez votre longue explication, elle hoche la tête une dernière fois, puis s'en va sans faire de bruit. Vous fixez sans dos sans rien dire, et la regardez s'en aller.
Histoire

A leur naissance, elles furent deux. Deux petites filles, qui se ressemblaient comme deux gouttes deux, leur seule différence était que l'une des deux, la cadette, était souffrante. Au début, on ne lui donna pas plus d'un mois à vivre, et au final, avec les soins appropriés et des médecins hors paire, on parvint à lui donner une vie.
A cause de, ce "petit accident de naissance", la cadette avait le droit de dormir avec ses parents, la cadette avait le droit à plus d'affection, la cadette avait le droit à plus d'attention... Sans même faire exprès, on la favorisait par rapport à l'aînée qui n'avait le droit à aucun de ses privilèges; elle avait le droit au strict minimum. Tous les soirs, elle était seule dans la grande chambre, cette grande chambre où elles devaient être deux. Tous les soirs, elle fixait le plafond. Tous les soirs, elle dormait de moins en moins bien. Toutes les nuits, elle criait de plus en plus. Toutes les nuits, elle devenait de plus en plus insupportable. Mais elle n'y était pour rien. Toutes les nuits, elle ne pouvait rien voir. Mais elle les sentait. Elle sentait ces monstres qui se tapissaient dans le noir de sa chambre. Oui, elle les sentait. Ils étaient effrayants. Ils étaient grands. Ils étaient méchants. Mais, elle seule les sentait. Ils la rendaient ridicule. Ils la rendaient folle.

Vint le jour où Evelyne ne ferma plus l'oeil de la nuit. Où elle passa ses nuits à crier, à taper contre les murs et à pleurer. Et c'est seulement après ce jour qu'on décida de consulter des médecins, des psychologues aussi. On conseilla d'installer une veilleuse dans sa chambre pour régler le problème, ce qu'ils firent. Au début, ça marchait parfaitement, la petite dormait paisiblement, et ne faisait plus rien la nuit. Mais au fil du temps, ses crises recommençaient, et elle avait besoin de plus, de beaucoup plus. On finit par la faire dormir avec une lampe qui éclairait toute sa chambre. Cela embêtait un peu ses parents, ils avaient du mal à imaginer leur fille 10 ans plus tard, toujours entrain de dormir avec une lumière. Et puis, ça coûtait une certaine somme en électricité aussi.

«Then, I was left like this.»
Les deux gamines grandirent comme ça. Natasha, la cadette, continuait de toujours être la favorite, non seulement à la maison, mais à l'école aussi, et Evelyne, était laissée de côté. Pourtant, les deux petites se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Toutes les deux étaient adorables, petites, blondes et bouclées; "on dirait des anges" disaient certains. Natasha était juste plus sociable, et plus souriante. Evelyne avait ce petit côté "mignon et adorable" qui plaisait à certains, et était détesté par d'autres. Elle avait un comportement assez étrange aussi. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle enviait quoi que ce soit à sa soeur cadette; elle l'adorait et elle aimait sa vie actuelle. Elle préférait se cacher derrière sa soeur, et éviter d'avoir à parler aux gens; ils lui faisaient peur. En fait, ça l'arrangeait qu'elle s'accapare toute l'attention des gens. Sa soeur était un soleil dont elle était l'ombre, en quelques sortes. Et les choses étaient très bien ainsi.

Mais au sein de la famille, les choses étaient différentes. Evelyne était très proche de sa soeur, qu'elle adorait plus que tout au monde, mais ne l'était pas de ses parents. On a beau dire "il n'y a rien de plus beau que la famille" et "même si l'enfant est un pur déchet, ses parents l'aimeront quand même", ça ne marche pas dans tous les cas. D'un côté, il y avait Natasha, la fille parfaite, première de la classe, dont tous les professeurs étaient fiers, et de l'autre, il y avait Evelyne. Evelyne, la fille qui coûtait cher en électricité. Evelyne, la fille qui avait peur du noir, du sombre, de se retrouver seule dans un espace clos... La fille qui avait peur de totu. Evelyne, la fille qui n'obtenait pas toujours 20 contrairement à sa soeur. La fille à qui on reprochait parfois d'être insolente envers les professeurs. Elle n'était pourtant pas bête, et avait de très bonnes notes aussi; mais quelque chose n'allait pas. Dès qu'il s'agissait de couleur, rien n'allait plus. Elle avait beau dire que le ciel était bleu, et l'herbe verte, elle prenait toujours du rouge à la place du vert, du marron à la place du bleu. Quelque chose clochait. Elle ne piochait que très rarement la bonne couleur. Il fallut encore aller voir des médecins, des ophtalmologues... Encore du temps de perdu pour rien, de l'argent perdu pour rien.

...Elle avait avait beau dire que le ciel était bleu, et l'herbe verte, elle n'en savait rien. C'étaient des choses qu'elle avait apprises. En vérité, elle voyait le monde en noir et blanc.

«I'm so alone.»
Et elles continuèrent de grandir, sans jamais se disputer. Vint le temps des amours. Une période de la vie des deux jumelles qui visiblement ne tournait qu'au tour de ça. Alors que Natasha n'était jamais seule, et avait toujours des "prétendants", les choses étaient différentes pour Evelyne. La petite fille était désormais grande mais restait toujours collée à sa soeur, cachée derrière celle-ci. Les gens, la foule lui faisaient toujours aussi peur. Elle n'allait jamais vers les autres, et fuyait les seules personnes qui essayaient d'aller vers elle. Elle ne se liait jamais d'amitié avec personne, de toutes façons, elle avait sa soeur, et ça lui suffisait amplement.

Vint le temps du divorce, et de l'arrivée de leur nouveau père. Les deux jumelles ne souffrirent pas trop du dit divorce; ensemble, elles pouvaient tout surmonter. Elles semblèrent d'ailleurs bien accepter leur beau-père. Natasha l'aimait dès le départ. Et si Natasha l'aimait, alors Evelyne l'aimera aussi. Natasha était la perfection pour sa soeur, si elle accepte facilement quelqu'un, c'est qu'elle a une bonne raison de le faire, donc Evelyne le fera aussi. C'était peut-être le fait que sa soeur était presque une déesse à ses yeux qui faisait qu'elle ne jalousait pas celle-ci. Pour elle c'était un modèle et non un rival. C'était son seul ami, sa seule famille, la seule personne qu'elle admirait, dont elle voulait suivre les pas. Sa soeur était tout pour elle.

Leur beau père amena le changement avec lui. Tout d'abord, il força Evelyne à s'inscrire à des cours de Théâtre pour la sociabiliser un peu. Sa soeur l'y poussant aussi, elle n'eut pas son mot à dire. Ca ne marcha pas réellement, mais on pu lui découvrir un excellent talent de comédienne. Un talent qu'elle ne mettra jamais à profit à cause de sa peur de la foule. La seule fois où elle a dû jouer un rôle sur scène, elle est partie de la scène en courant. Il créa également les parties de bowling du vendredi soir, et le cinéma du samedi après midi. Il partagea les tâches ménagères, et organisa la famille. Mais il fut aussi celui qui réussit à séparer les deux jumelles qu'on croyait inséparables. Il fut celui qui réussit à les séparer en seulement deux petites minutes.

Un soir, Evelyne rentra de son cours de théâtre plus tôt que prévu. Lorsqu'elle fut chez elle, elle fut surprise du silence qui régnait dans la maison; à la base il devait y avoir sa soeur et son père qui l'attendaient. Elle entra doucement dans la maison, mais paniqua rapidement, ne se sentant pas à l'aise seule. Elle finit par entendre un bruit venant du salon, qui la stressa encore plus. Elle courut vers le salon et s'arrêta net devant l'entrée de celui-ci. Devant elle, une des scènes les plus horribles. L'une des scènes qu'elle n'imaginait même pas dans ses cauchemars les plus horribles. Devant elle, sa soeur allongée sur le canapé, son beau père sur celle-ci. Elle voulait s'en aller mais ses jambes ne l'obéissaient plus. Elles tremblaient, mais refusaient de bouger. Elles étaient lourdes. Beaucoup trop lourdes pour qu'Evelyne réussisse à faire un pas avec. Elle voulait détourner le regard de la scène qui se passait devant elle, mais n'y arrivait pas. De toute manière, l'image qu'elle venait de voir était désormais imprimée dans son esprit. Alors que sa soeur lui sourit et lui fait un signe de la main pour qu'elle s'en aille assez rabaissant; Evelyne pousse un cri et part en courant s'enfermer dans sa salle de bain. Elle se sent mal. Elle vomit. Elle a le coeur lourd. Elle n'arrive pas à croire à ses yeux. A ce qu'elle vient de voir. Mais tout ceci est bien réel. Elle se passe de l'eau sur son visage, et relève la tête. Devant elle, un miroir. Un miroir qui reflète sa soeur. Elle revoit son sourire. Elle ne le supporte pas. Elle crie encore, mais de rage cette fois. Elle casse le miroir devant elle à mains nues. Elle ne supporte plus rien. Son monde vient de s'écrouler. Elle glisse doucement le long du mur derrière elle, et tombe par terre. Elle pleure. Ses larmes se mêlent à son sang. Elle n'en peut plus. Elle veut que ça ne soit qu'un cauchemar. Elle ne sait plus en quoi croire. Sa perfection vient de se détruire. La seule chose en laquelle elle croyait n'existe plus. Elle n'a plus rien en quoi croire. Elle entend de moins en moins bien les cris de sa soeur qui était venue la voir après avoir entendu le miroir se casser. Elle est bien là, dans sa salle de bain. Elle se calme petit à petit, et finit par s'endormir. Elle était désormais seule.

«Give me wings, so I can fly away.»
Lorsqu'elle se réveille enfin, elle se trouve dans son lit. Elle ouvre les yeux, mais ne bouge pas. Elle fixe le plafond. Derrière sa porte, elle entend sa mère pleurer. Dire qu'elle n'en peut plus d'avoir une fille comme elle; que tout serait beaucoup plus simple si Natasha était son seul enfant. Elle sait que sa mère le pense sincèrement. Elle pleure encore. Pleurer autant lui donne mal à la tête, elle n'en peut plus. Elle ne sait plus où elle en est. La tête complètement vide, incapable de réfléchir, elle passe sa journée au lit. Elle ne déjeune pas, elle ne dîne pas. Elle ne bouge pas; sauf pour aller aux toilettes ou changer de côté. Et comme ceci pendant 5 longues journées. Au bout du 5eme jour, elle décide enfin de sortir de sa chambre, maigre comme jamais. Elle ignore sa famille, et se dirige vers sa salle de bain en fixant le sol. Elle n'a envie de croiser le regard personne. Sa soeur s'approche d'elle, un léger sourire inquiet aux lèvres et lui attrape la main; elle veut lui demander de ne rien dire à leur mère, ça Evelyne l'avait compris.

«E... Evelyne... »
«...»

Tout en fixant toujours ses pieds, Evelyne l'ignore et se débarrasse de sa main violemment, avant de continuer sa route vers la salle de bain; mais sa soeur la stoppe une seconde fois. La jeune fille relève alors la tête rapidement, et laisse paraître l'expression de dégoût qu'elle a sur son visage.

«Lâche moi, traînée !»

La gifle partit toute seule. Se tenant la joue endolorie, Evelyne reprend sa route vers la salle de bain; sa soeur n'essaye plus de la stopper. Cet événement marque la fin de leur complicité. La fin de leur amitié. Et le début d'un enfer. Les deux jumelles ne pouvaient plus se voir. C'était impossible pour elles d'être dans la même pièce : les insultes pleuvaient, les coups partaient seuls. Natasha ne supportait plus Evelyne, elle en était terrifiée, elle avait peur que celle-ci dise tout à leur mère, mais elle la détestait également et ne pouvait plus la voir sans la rabaisser.

«Idiote. Imbécile. Connasse. Tu n'es pas normale. Monstre. Tu n'aurais pas du naître. Dégage. Tu n'as rien à faire là. Suicide-toi. Meurs.»


Evelyne quant à elle semblait indifférente aux insultes de sa soeur, et les ignorait tout le temps. Mais dans le fond, ils l'atteignaient en plein coeur. A force de l'entendre répéter toutes ces choses, elle avait l'impression qu'elles étaient vraies. Elle n'est pas normale, elle a peur de tout. Elle coûte cher. Elle est compliquée. Elle a toujours besoin qu'on l'aide. Elle ne voit pas le monde de la même manière. Elle n'est pas sociable. Elle n'a rien pour elle. Même sa mère a fini par regretter sa naissance. Et une fois encore, c'est elle qui a détruit la bonne ambiance de leur famille. Elle, et personne d'autre. Si elle avait su accepter sa soeur, si elle avait su ne pas réagir aussi violemment...

Assise dans son petit refuge, sur le grand pont, les pieds se baladant dans l'air, elle se ressassait la dispute qu'elle venait tout juste d'avoir avec sa soeur. Alors que le sang lui avait monté à la tête, elle avait voulu tout avouer à leur mère. Elle n'aurait pas du essayer de le faire. Elle s'en voulait. C'était elle la fautive. Sa soeur avait raison, elle n'aurait jamais dû naître. Elle a tout gâché. Elle a tout détruit. Elle n'a rien de normal. Tout était de sa faute.

    I'm so alone
    I couldn't find what to do
    Tell me. Telle me. Tell me. Somebody tell me
    What is shape the best ? in my gloomy world
    The rays of the sun pierce my brain
    Give me. Give me. Give me wing for fly away
    I hope fly out of daydream

Alors que la sonnerie d'un téléphone retentit et brise le silence, la jeune fille s'envole. Le vent passe dans ses cheveux, sa robe. Elle se sent incroyablement légère. Peut-être que tout est mieux ainsi.


    Give me. Give me. Give me wing for fly away.
    I hope fly out of such heaven.
    I hope fly out of such heaven.

Le téléphone continue de sonner. Un cri se fait entendre. Un cri de désespoir. On peut entendre une jeune fille pleurer bruyamment. Dans ses bras, elle tient une feuille. Seulement 4 mots y sont inscrits. «Je suis désolée, Natasha». Elle vient de commettre le pire des crimes, et la plus grande erreur de sa vie.


«Quelque chose que tu aimerais changer?
- ... Ma couleur de cheveux. Brune. Je veux être brune.
- Et pourquoi, si ce n'est pas trop indiscret?
- Je veux pouvoir me différencier d'elle.»

Qu'elle le veuille ou non, la voilà partie pour une nouvelle vie, un nouveau départ. La voilà sur New-life.com.


©️ EvyPlevy

Si je te dis awesome  Cool
Parle-moi un peu de toi : C'est le double compte de Narçou.  I love you
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