For Everythings A Reason.

Tu erres, Leïa. Encore et toujours, tu erres sur New-Life comme une âme en peine. Les festivités du nouvel an sont terminées et la nouvelle année n'a pas perdu une seconde pour se mettre en marche. En même temps, ce n'est pas comme si tu pouvais figer le temps, n'est pas ? Et puis, à quoi est ce que ça te servirais, sans rire ? A part t'ennuyer encore plus, non, tu vois pas.

Mais tu vis dans le passé, Leïa, et même aujourd'hui, en passant dans les rues encore décorée des festivités de Noël, tu n'arrêtes pas d'y penser. En fait, c'est un argument de plus pour ne pas oublier, n'est ce pas ? Ce soir, où tout à changé pour toi, où tu pensais enfin devenir heureuse, en ayant tout ce que tu désirais. Tout.

/FLASH BACK/

C'était la veille de Noël, et tu te promenais avec lui. Main dans la main, vous étiez heureux, et vous alliez passer votre premier Noël ensemble. Si ce n'est pas mignon tout ça. Vous entrez dans un magasin d'high-tech, pour lui chercher un cadeau. A la télé passe une série télévisée assez connue de tous, que tu ne connais pas particulièrement, qui ne t'interesse pas plus que ça, mais une phrase te fait buter et tu le regarde avec un petit sourire en répétant :

« Je t'aime une fois, je t'aime deux fois, je t'aime plus que le riz et les petit pois ! »

Il rit, et te traite gentiment de gamine avant de t'embrasser. Tu es heureuse, et tu ne voudrais pas être ailleurs, même pour tout l'or du monde.

/FLASH BACK/

Tu y repenses en passant devant un magasin du même genre, et la tristesse te monte à la gorge. Tristesse rapidement transformée en colère puisque tu commences déjà à échanger tes larmes contre des injures pour toi même, et pour ce monde pourri dans lequel tu vivais. Et pour lui. C'était surtout pour lui toutes ces injures. C'était de sa faute si tu en étais arrivé là. C'était lui qui devait se sentir coupable, pas toi !

Et voila, de la colère tu repasses à la tristesse. Ou c'est un mélange des deux, on ne sait pas trop. Et pour ne pas te montrer, tu te transforme en félin pour fuir et te cacher assez loin, là où personne ne pourrait te voir ni t'entendre. Comme d'habitude.