Tu es un jeune garçon plutôt gentil, dans ton ancienne vie, tu avais du succès avec les filles, comme avec les garçons. Il se peut que tu te demande ce qui plaisait autant chez toi, mais en y réfléchissant bien tu dois le savoir, surement tes yeux bleus-gris, un peu trop vif, ou alors peut-être tes cheveux bleus, d'ailleurs cette couleur ? C'est naturelle ? Ou c'est une couleur ? Tu le sais, mais tu ne veux pas le dire ? Bon. Tant pis pour toi. Tu es grand, oui vraiment, vraiment grand, peut-être un mètre quatre-vingt trois ou quatre-vingt quatre, tu es une potiche en fait non ? Non. Physiquement tu es beau, grand, musclé, proportionné et aguicheur.
Ton style ? Un peu Dandy, un peu sophistiqué, toujours chic et souriant. Tu sais comment te mettre en valeur, sans trop en faire, ton sourire est à tomber, ton parfum est enivrant, oui oui, tu as quelques groupies, mais lorsque tu es mort, tu as cru que tu deviendrais un mec banale, parmi tant d'autres, et que tu aurais une chance de décrocher une seconde chance. Mais tu t'étais trompé, lorsque tu es beau dans un monde, tu le reste dans un autre. Les conditions sont les mêmes partout, tu faisais particulièrement rire tes amis avec ta vision de la beauté : " . Il ne faut pas avoir la peau trop claire, ni trop foncée, il ne faut pas être trop déluré, ni trop coincé, pas être trop intelligent, ni trop bête. Il faut être soi-même mais tu as intérêt à être dans la norme. " Tu n'avais pas totalement tord, sinon aujourd'hui tu ne seras pas ici, tu ne serais pas mort bel apollon.

Toi petit padawan, petit cadavre putréfié, non je sais tu n'es pas comme ça, tu es devenue triste depuis ta mort, pas parce que tu es mort, tu savais que la mort était inévitable, peut-être pas aussi tôt mais tu savais qu'elle frapperait à ta porte. Tu avais toujours été un garçon joviale, aimé et courageux, peut-être trop même, longtemps le gens t'avais considéraient comme un être flegmatique et plein de bon sens, mais la vie change, elle t'a transformé, elle t'a perdu. Tu es partie avec un handicap dans ta vie, tu es partie en apprenant une douloureuse vérité, elle t'aurait rendu triste, maussade et méchant, ta fin aurait était comme ton début, dur. Tu sais que tu l'auras surement mérité, tu étais devenue trop calculateur, trop mauvais, ou tu l'avais peut-être toujours étais, mais quand tu es mort, tu as compris, tu as compris que ton passé ne t'avais apporté que de l'amour, de l'amour sale, ce mal d'amour, tu n'en guérit pas si facilement, non il n'existe pas de médicaments. Ni de remèdes contre lui pour toi. Tu ne sait pas quand ça passe. Tu ne sait pas non plus combien ça fait mal. Seul le temps fait du bien. Beaucoup de temps, souvent trop de temps. Parce que, plus un amour a été beau, plus la souffrance de la fin sera longue. Comme en mathématiques ; valeurs directement proportionnelles. Mathématiques sentimentales. C'est ainsi que tu vois ta vie, tes émotions, tes sentiments ; Œils pour œils et dents pour dents.

Je ne me rappelle de rien, juste que je suis tombé, oui c'est ça, je suis tombé vite et fort à moins que je ne l'ai rêvé ? Je me sens léger, c'est une sensation très étrange, j'ai l'impression que je pourrais presque voler si je le voulais, me laisser emporter par la brise qui vient de se mettre à souffler, elle m'emporte, me borde chaudement et contraste avec la déchirante fraîcheur que dégage le sol, oui c'est ça je suis tombé. Une main sur le ventre l'autre sur le bitume. Les yeux fermés des bruits parviennent peu à peu à mes oreilles, je n'avais pas remarqué, non je n'avais pas remarqué que pendant une fraction de secondes, plus un bruit, le silence, le vide, le néant. Mes yeux s'ouvrent lentement, la mémoire me fait défaut, où suis-je ? Que fais-je ici ? Le ciel est sombre, bordé d'étoiles, tout semble si parfait, si simple, comme le calme après une tempête, j'entends ma respiration revenir, doucement, saccadait et molle, presque inexistante. Des voix, des cris, des pleures, accompagne la reprise de mes sens, peu à peu des visages se dessinent face à moi, une femme ; ma mère, effondrée. Je me lève, difficilement, la bouche pâteuse, les jambes lourdes, m'avançant vers elle pour comprendre. Je m'arrête subitement, je me vois, une marre de sang. NON. POURQUOI. Je hurle, personne ne me répond, personne ne me voit, personne ne m'entends, j'approche un homme portant une blouse blanche et lui attrape le bras, non .. Je ne peux pas le toucher, je ne peux plus le toucher. Que ce passe-t-il ? Je me retourne vers ma génitrice, elle est penché, où plutôt étendue sur quelque chose, j'incline la tête, et là, tout s'effondre.

Woody Allen a dit un jour que nous devrions pouvoir vivre notre vie à l'envers ; Commencer par mourir, puis entrer dans un hospice et se faire expulser pour cause de bonne santé, travailler dure toute sa vie pour être assez riche pour pouvoir profiter le plus possible de sa jeunesse, rentrer au lycée, puis aller au collège, ensuite barboter neuf mois bien au chaud, tranquille et finir par quitter ce monde dans un orgasme, ce qu'il avait sans doute oublié, c'est que la finalité est la même ; La Mort. Je me sens mal, triste. Je réalise que je ne suis plus rien, mais alors où suis-je dans ce cas, si je ne suis plus du monde des vivants ? Un monde parallèle ? Mon regard se porte sur le paysage environnent, tout semble normal, pourtant je ne sais pas, quelque chose me semble étrange. Une silhouette s'avance vers moi, ma mère est toujours au dessus de moi, ou plutôt ce qu'il reste de moi, je suis mutilé, mon visage et en sang, mon corps perforé, mes jambes et mes bras lacérés. Que m'étais-il arrivé ? Qui avait bien pu me faire ça ? La silhouette s'approche, c'est une femme, un peu ronde, la peau claire, très claire, bien plus claire que la mienne encore, elle porte un chignon dont deux petites mèches ondulées châtains s'échappent, elle ressemble à une déesse de l'antiquité grec avec sa longue robe et sa ceinture dorée. Elle s'avance d'une démarche gracieuse, alaise dans ses formes généreuses et voluptueuses elle dégage une odeur de jasmin et de framboise, je la regarde comme si je venais de voir un ange, suis-je au Paradis ? Suis-je vraiment mort ? Sans même que j'ai ouvert la bouche, la jeune femme me prends pas le bras, je me sens attiré par elle, pas de désir non, comme si elle avait une influence sur moi, elle me prit par le bras, nous ne parlions pas, je n'y arrivais pas, je crois que j'en aurais été incapable. Je me retourne et jette un regard vers ma pauvre mère, elle est effondrée, mon cœur se serre, pire que ça même, il se broie, pourquoi fallait-il qu'elle me voit comme ça, qu'elle me voit partir avant elle, la femme voluptueuse me sert, comme si elle voulait m'empêcher de regarder en arrière, je devais m'y résoudre ; J'étais bel et bien mort.

FLASH-BACK.
Mes mains sur le volant, je le serre, je souris, à côté de moi, sur le siège passager, une fille, elle est blonde, cheveux long et raides, ses grands yeux verts me scrutent avec douceur, comment s'appelle-t-elle déjà ? Sophia ? Sonia ? Mmh, surement quelque chose qui y ressemble, je me gare sur le bas côté d'une air de repos, elle sort de la voiture, je crois qu'elle m'aime bien, en tout cas, tout porte à croire que dans quelques temps, nous allons peut-être nous mettre ensemble qui sait. Mais alors que je me gare sur le bas-côté elle me vole un baiser avant de disparaître, je vous laisse imaginer la suite.. je suis mort, oui, une voiture à contre sens sur l'autoroute, cet homme qui en avait marre de la vie, marre des factures, marre de cette femme qui l'exploite sans se soucier de lui, ou encore des ses trois enfants que ne lui porte pas vraiment d'amour, puis tout le reste, les fars éteint, il attend que quelqu'un lui rentre dedans, ce quelqu'un ? Un pauvre jeune, moi. Quand je le percute je ne sais pas ce qui se passe, mon corps et attiré vers l'avant, tout mon sang se précipite vers mon front, et mes mains se crispent sur le volant, je sens le décor tourner, puis mon cou qui se déchire que se passe t-il ? J'entend un craquant, mon bras, et mes jambes, une douleur puis une odeur prononcé de rouille, ma voiture à dévidé de la route, elle fait un tonneau, oui un autre, et encore un , la nausée vient à moi, je saigne du nez, mes jambes sont brisées, je ne sens pourtant pas la douleur, elle est minime, puis plus rien.

NOW !
J'étais mort, le femme voluptueuse me tire doucement vers une lumière grande et profonde, elle est rassurante, belle et douce, elle est prévenante, je ne sais pas ou je suis, ce que je vais devoir faire maintenant, mais une chose est sur, rien ne sera plus comme avant, non, pourquoi moi ? Je me souviens de toute, de la douleur du choc, et aussi de ma mort. J'ai mis plus d'une heure avant de mourir, une heure ou je me voyais flotter comme un fantôme sans os au dessus de ce qui resté de moi. Mais maintenant plus rien n''avait d'importance, j'avais une nouvelle chance, une nouvelle ' vie ' s'offrait à moi, je pourrais gagner ce qu'il y a en jeu, je pourrais retourner accomplir la vie qui m'était promu, mais une chose était sur maintenant : C'était le premier jour de reste de ma vie.